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  • Photo du rédacteurGraziella Corvini

Un dialogue avec l'ange



Dialogue avec l'ange

— Ange, dis-moi, d’où venons-nous ? — De la Source. Tout vient de la Source. — Ange, peux-tu développer ? — Dans la source vit l’eau la plus pure, la plus cristalline, la plus riche qui soit. Mais cette eau s’ennuie un peu ; elle aimerait découvrir du pays, découvrir le monde, connaître ce qui est « différent ». — Ange, que fait-elle pour tromper cet ennui ? — Elle décide de quitter ce lieu paisible, ce lieu que vous, les humains, pourriez nommer le paradis. — Mais Ange, cette eau décide-t-elle vraiment de quitter son paradis ? N’est-ce pas plutôt le monde extérieur qui l’appelle ? — Les deux ; l’appel vient de l’intérieur. — Que se passe-t-il ensuite ? — L’eau se forme en ruisseau pour quitter la source et commencer à explorer le monde. Puis, un jour, l’eau qui veut tout connaître, tout découvrir, choisit de se diviser en plusieurs ruisseaux. Elle sait qu’elle restera eau et Une, même séparée. Elle sait qu’elle pourra par conséquent toujours communiquer avec ces autres parties d’elle-même. Elle sait que même multiple dans le monde, elle est Une dans le cœur. — Elle se divise donc en plusieurs ruisseaux et chacun s’en va sur un chemin différent? — Oui. — Et chaque partie pourra toujours communiquer avec les autres. — Oui. Ce que l’une d’entre elles vit informe toutes les autres. — Donc les voilà qui se divisent en plusieurs ruisseaux. Ensuite, que se passe-t-il ? — Chaque ruisseau rencontre un fleuve qui accueille l’eau encore jeune et si désireuse d’apprendre. L’eau apprend au contact des brins d’herbe, des cailloux, des êtres qui s’y plongent. Puis un jour arrive un lac où un repos bien mérité attend les molécules d’eau. Paisiblement, elles moirent le ciel, pour un temps. Cela, jusqu’à ce qu’un nouveau courant intérieur les pousse à reprendre la route. Elles repartent donc en rivières plus mûres, en fleuves, puis rejoignent l’océan où elles retrouvent leurs semblables. Elles reforment alors l’Un. — Mais, Ange, tu oublies de dire que tout au long du chemin, certaines molécules se sont envolées vers le ciel ? — Pourquoi à ton avis, s’envolent-elles vers le ciel ? — Je ne sais pas. — Parce qu’elles sont appelées par le soleil. Et dans le ciel, que penses-tu qu’il se passe? — Je ne sais pas. — Elles découvrent une autre dimension d’elles-mêmes. Cela jusqu’à ce que la Terre les attire à nouveau. Celles qui se sentent prêtent à redescendre se rassemblent, se densifient, puis, se matérialisent en gouttes… — Ce que tu veux me dire, c’est que c’est ainsi pour les êtres humains, n’est-ce pas ? Nous venons de la source, mais nous voulons découvrir le monde et nous la quittons. Puis un jour, nous abandonnons notre enveloppe terrestre pour expérimenter une autre dimension de nous-mêmes. Et nous revenons nous incarner dans un nouveau corps… — La seule différence entre l’histoire que je viens de te raconter et l’histoire des êtres humains, c’est que les humains oublient qu’ils sont Un. Ils oublient leur essence, c’est-à-dire, d’où ils viennent. Ils oublient l’amour qui les unit. Car sois-en certain, ce qui ramènera le multiple à l’Un n’est rien d’autre que l’énergie d’Amour.


Graziella Corvini

17.06.2020

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